Chapitre 7

Qu'est-ce que c'est, la parentalité positive ?

Comme parents, on a souvent l’impression d’être contre notre enfant. De le réprimer, de lui ajouter des interdits et des limites. D’avoir beaucoup de règles et, au final, on trouve qu’il n’en fait pas assez. Et si on regardait de l’autre côté du miroir?

La Parentalité Positive guide de routine ultime

Chapitre 7

Qu'est-ce que c'est, la parentalité positive ?

Comme parents, on a souvent l’impression d’être contre notre enfant. De le réprimer, de lui ajouter des interdits et des limites. D’avoir beaucoup de règles et, au final, on trouve qu’il n’en fait pas assez. Et si on regardait de l’autre côté du miroir?

Et si votre enfant faisait de belles actions aussi? S’il avait des permissions et des droits? Si les règles, finalement, n’étaient pas si nombreuses et qu’on lui laissait plus de liberté? Ça vous tente? C’est là le principe même de la parentalité positive. Cette approche, aussi appelée approche bienveillante, vise à renforcer les comportements positifs de l’enfant. 

parentalité positive

Plutôt que de reprocher aux enfants leurs mauvais comportements, on les encourage dans leur progression et on les pousse à s’améliorer au quotidien. 

On laisse la place à l’enfant pour réfléchir, s’interroger, se positionner et évoluer. Ça vous dit d’essayer ça avec vos enfants. C’est probablement beaucoup plus simple que vous croyez. Je vous propose qu’on décortique le tout ensemble :

Utiliser le renforcement positif

L’humain a tendance à voir plus facilement le négatif que le positif. Et alors, on intervient sur le comportement à cesser et c’est un cercle vicieux infini. Votre enfant veut votre attention. Vous intervenez lorsqu’il désobéit. Donc il désobéit pour avoir votre attention et ça vous fâche. 

Le concept du renforcement positif renforce le cas de figure. Plutôt que de nommer les comportements à proscrire, nommez les comportements adéquats et comment cela vous fait sentir. Par exemple, de dire « Je suis fier de toi, car tu as rangé ta chambre ce matin. » plutôt que « Tu as passé l’aspirateur à 8h00, tu as réveillé tout le monde ». 

enfant qui joue kairos

Dans la même optique, ignorez volontairement les comportements proscrits. (Sauf s’il y a danger imminent, bien entendu!!) Vous verrez, rapidement votre enfant cherchera à gagner votre attention de manière positive et les comportements qu’il avait autrement pour obtenir votre attention se feront soudainement plus rares.

Nommer les émotions de l’enfant

Il est très pertinent de faire un reflet de l’émotion de l’enfant. De dire, par exemple, «Timothé, je vois que tu es triste. » de nommer la raison « parce que tu as brisé ton jouet préféré » et d’accepter qu’il aie cette émotion « C’est fâchant, moi aussi j’aurais de la peine, tu as le droit de pleurer ».

nommer les emotions

De cette manière, votre enfant comprendra qu’il peut ressentir des émotions. Par exemple, il est bien important de distinguer l’émotion du comportement. Par exemple : « J’accepte que tu sois triste, mais ça ne te donne pas le droit de me taper »

Fixer des limites

Oui, c’est possible de demeurer dans le positif tout en mettant des balises claires et définies. Restez cependant dans les consignes positives. Par exemple, alors qu’autrement vous auriez exigé que l’enfant ne mange pas avec ses doigts, exigez plutôt qu’à table, on mange avec un couteau et une fourchette. Les jeux bruyants peuvent également demeurer dans le sous-sol et les chaussures dans l’entrée.

Vous pouvez également expliquer à votre enfant les raisons derrière chacune de ces limites. 

limites kairos

Par exemple, les chaussures restent dans l’entrée, car elles sont sales et les planchers, eux, sont propres. Tout comme dans le renforcement positif, nommez vos sentiments : « Lorsque tu joues avec un camion à l’étage, c’est bruyant et ça me fatigue. Je veux donc que les camions demeurent au sous-sol. »

Adopter les gestes réparateurs

Quand votre enfant, fort probablement par inadvertance, brise un objet ou blesse quelqu’un, le plus logique est d’adopter les gestes réparateurs. On entend par geste réparateur une action qui réparera le bris ou la blessure. 

gestes reparateurs

Par exemple, quand on frappe quelqu’un, par erreur ou non, il est logique d’aller lui trouver de la glace pour sa blessure. Il est aussi intéressant d’habituer l’enfant à poser la question. « As-tu besoin de quelque chose? » ou « Est-ce que je peux faire quelque chose? » après qu’il ait blessé l’autre ou brisé quelque chose. 

Ainsi, il s’assure que son geste répare réellement son erreur.

Miser sur les solutions

Il peut être tentant lorsqu’on intervient auprès d’une situation problématique de dire à l’enfant de ne plus recommencer. Si seulement c’était siii simple!! Mais ça peut l’être, rassurez-vous! 

En approchant l’enfant et en nommant la situation, on peut l’aider aussi à trouver une solution. 

« Ce matin, tu as fait un superbe ménage, mais nous avons été réveillés par le bruit de l’aspirateur. Comment pourrais-tu éviter de nous réveiller en faisant le ménage la prochaine fois? » 

comment trouver des solutions a mon probleme ?

L’enfant cherche et tente de trouver des solutions. Cela rehaussera sa confiance en lui et il saura quels comportements adopter les prochaines fois. De plus, il sera plus enclin à modifier son comportement puisqu’il a lui-même trouvé les nouveaux comportements à adopter. Une situation gagnant-gagnant quoi!

S’amuser

La meilleure intervention, c’est de ne pas avoir besoin d’en faire du tout. Quand on joue avec les enfants, il est possible de collaborer avec eux dans l’élaboration des règles et, tout en leur laissant une grande place dans le jeu, guider certaines idées vers les comportements attendus et ainsi éviter des interventions.

enfant qui lit un livre

Aussi, nous en parlions plus haut, les enfants cherchent constamment l’attention de leurs parents. Par contre, en prenant part au jeu, les enfants obtiennent toute l’attention dont ils ont besoin et peuvent vaquer à leurs occupations sans chercher à obtenir votre attention plus tard dans la journée ou dans la semaine.

Se donner le temps

Que vous soyez dans vos débuts ou que vous pratiquiez la parentalité positive depuis plusieurs années déjà, il y a toujours à apprendre. On ne peut pas devenir un tout autre parent du jour au lendemain, il faut intégrer graduellement toutes ces façons de faire et ces étapes. Donnez-vous le temps d’assimiler ces nouvelles notions et de les mettre en pratique. 

Se donner du temps

Plutôt que de vous taper sur la tête, prenez du recul face à certaines situations vécues avec vos enfants. Regardez ce qui s’est passé et demandez-vous « Qu’aurais-je pu faire de différent pour prôner une approche plus bienveillante? » Cela facilitera votre réaction dans le feu de l’action.

Les meilleurs outils pour la routine

Pour mettre en pratique les notions du guide de routine, il y a certains outils qui sont tout simplement magiques pour la routine. Ils vous permettront d'encore moins répéter, de ne pas être trop à la presse le matin, et même de développer l'autonomie de vos enfants !

Découvrez les meilleurs outils pour la routine dans la prochaine section.

 

En savoir plus :

https://naitreetgrandir.com/fr/dossier/parentalite-positive-expliquee/abc-approche-bienveillante/

https://www.lapresse.ca/societe/famille/201904/03/01-5220709-parentalite-positive-un-equilibre-entre-autorite-et-permissivite.php